C’est la tentative que va initier Spotify sur mobile. Encore fragile, les services de streaming audio ont du mal à consolider leur modèle économique. Jusqu’à présent, la publicité et les abonnements payants ne sont pas parvenus à compenser les coûts générés par l’acquisition de catalogues auprès des éditeurs.
Selon le site The Verge, Spotify tenterait d’agir sur deux axes pour dégager enfin de la profitabilité. Le premier consisterait à négocier avec les trois plus grandes maisons de disques, Warner, Sony et Universal, pour obtenir une baisse des prix de leur part. A l’heure actuelle, les coûts du paiement des licences musicales engouffreraient 70% du chiffre d’affaires de Spotify.
Le deuxième axe consisterait à convaincre les labels musicaux de l’intérêt d’étendre son offre gratuite aux mobiles. Il s’agirait de reproduire le schéma existant actuellement sur desktop, un accès sponsorisé par la publicité, pour les possesseurs de smartphones. Cela permettrait de donner un meilleur aperçu qu’une simple période d’essai de 30 jours.
Le pari, donner goût à l’offre mobile chez de nouveaux utilisateurs en espérant qu’ils se transforment en souscripteurs payants, est risqué. Mais d’autres sources affirment que sur certains marchés, Spotify réussirait à convertir 20% de ses abonnés gratuits en abonnés payants. Un argument solide. Et qui devra prouver sa solidité lorsque YouTube, filiale de Google, lancera une offre concurrente.
En effet, selon le Wall Street Journal, les équipes Android développent également leur propre service concurrent de Spotify et négocient les licences avec les ayants droits indépendamment des négociations réalisées par les équipes Youtube. Selon les informations dévoilées par CNN, le service en cours de développement chez Youtube serait basé sur le modèle freemium, avec du contenu gratuit financé par la publicité et des services supplémentaires accessibles moyennant rétribution. Un business model qui sera donc identique à celui des acteurs déjà installés sur ce marché.
Reste à savoir si Google n’arrive pas trop tard… mais Google a plus d’un tour dans son chapeau, le moteur pourra prendre tout le marché de cours en proposant des tarifs attractifs