En pleine élections régionales, parlons un peu de la gestion des media sociaux par les politiciens, et de la façon dont ils les utilisent pour faire leur promotion. Les politiciens ont compris l’intérêt des média sociaux, mais ne savent pas comment les gérer. Les élus et membres du gouvernement sont y présents via blogs, Twitter et fan page Facebook, seulement ils considèrent ces outils comme des outils de tractage. Ils se contentent à tord de déverser de l’information comme s’ils distribuent des tracs sur un marché. Et là il y a un gap.
Absence de démarche personnelle
Fournir ou pire inonder Internet d’information en one way ne fonctionne pas. Rassembler 10 000 fans sur Facebook ou tenir un blog et envoyer des messages à ses militants, partisans et autres intéressés, sans se préoccuper des retours est contraire aux attentes des internautes. Les internautes demandent à échanger, à dialoguer avec les politiciens. Seulement peu sont prêt à réellement le faire. La plupart des politiciens mandatent un conseiller pour écrire à leur place à leur abonnés et se soucient peu de répondre aux commentaires. Comment voulez-vous créer une relation s’il y a une un manque d’implication à la base?
NB: seul contre exemple, qui fait plaisir à voir, NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) qui tweet personnellement et répond à ses messages.
Le résultat est d’ailleurs probant: plus de 40 000 followers sur Twitter.
Les partis politiques ne font guère mieux
Idem du côté des partis: le PS et l’UMP ont lancé des réseaux sociaux: laCoopol.com et LesCreateursDePossibles.com.
Il y a là encore une bonne volonté mais pas de stratégie adaptée au web. Résultat? Peu d’inscrits sur les réseaux sociaux et encore moins de participation. Un comble pour le web.
Les politiciens n’ont pas compris qu’il fallait mettre en place des outils interactifs qui encourageaient et facilitaient l’échange, la participation, bref le débat et la genèse d’idée. Il ne suffit de mettre en place un site web où les gens peuvent s’inscrire et où l’on s’attend à ce que les gens parlent spontanément. Sans incitation ou carotte, il n’y pas la petite étincelle qui fait prendre le feu, il n’y a pas d’émulation qui donne envie de suivre le mouvement de foule, il n’y a pas de stimulation qui fait monter la mayonnaise, bref cela ne marche pas
En conclusion, je trouve cela bien dommage. Dommage car il y a une envie qui est en décalage avec la méthode utilisée, dommage car il y a une démarche qui est tout sauf personnelle et participative, et qui est par conséquent, à l’opposée du media utilisée, dommage car il y a une incompréhension de fond …
Les blogs et autres pages Facebook sont par définition des outils interactifs. Mais il manque la “carotte” qui donnera envie à l’internaute d’entrer dans le débat, dis-tu. OK. Mais avec quelques exemples de “carottes”, je comprendrais mieux. La vraie carotte n’est-elle pas l’intérêt des articles, la mise en exergue des enjeux… voire les oublis volontaires qui feront réagir l’internaute (sourire). JY